[BG] Loyauté Conditionnée

Membre Probatoire Messages : 70 Date d'inscription : 22/02/2011

Lyan a écrit:: Présentement, dans les ruelles des 100 pointes, on y percevais un gamin, les yeux bandés d'un bandeau blanchâtre vieillis et usé. Un gamin aux mains toujours enfouies dans les longues manches sombres d'un pardessus neuf et distingué qui couvrait une ironique tunique de bouffon, carrelée d'un mauve pâle. Il se terrait dans un recoin sombre, chapeau incliné et col relevé, scrutant les ombres mouvantes et pressée passé devant ses yeux bandés.

Seulement, d'où venait cet étrange gamin dont ni la race ni le sexe n'était visible ?
Et sans doute plus important, pour les quelques restants de cœur qui pouvait subsister dans
les corps des malfrats : Pourquoi était-il parmi eux ? Que faisais donc un gamin dans une ville de bandits, entourés de Gorlaks et d'autres peuplades ennemies ?

LOYAUTÉ CONDITIONNÉE
"Le chien n'est ni hastane, ni rien. Le chien est chien et seulement chien."

Chapitre Un : Chenil
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- Zxi... souffla l'enfant en mordillant ses lèvres, affaissé contre le lit de sa chambre, quelque part en Kar. Zxi ! Je veux pas, je veux pas me souvenir ! Il resserra vivement sa tête dans l'étau de ses mains, crispé et gémissant. Seul dans la grande maison, nul âme qui vit, nul âme qui aurait vécu ne l'entendais. Les murs renvoyaient l'écho de sa panique.

Quelques jours avant, un Faucheur lui avait prit sa mémoire. Mais ses souvenirs forçaient désormais son corps à se souvenir de leur conséquence. Bien qu'il lutta, chaque clignement d'œil le renvoyait dans un temps antérieur, ou aucun sourire ne portait ses lèvres. De l'horreur, de la panique, de la confusion. Il n'arrivait plus à fermer l'œil, de peur d'être assaillit par ces images horribles qui constituait son passé. Chaque visage qui passait à ses côtés le laissaient douteux, il rivait son minois vers le bas, évitant toutes choses qu'il aurait pu jadis connaître. Chaque éclair de douleur à sa tête le laissait gémir et s'enfuir au plus vite. Les brèves images de souvenirs étaient douloureuses.

- C...comment j'ai pu vivre avec ça dans ma tête, avant ? Ho Cilias, Zxi, je veux pas me souvenir de Ça !

Sanglotant, l'épuisement vint néanmoins à bout du gamin, qui chuta avec effroi contre le sol de sa chambre, assoupis dans une panique qui habitait toujours son minois endormi.
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Le brouillard se dissipe. Lyan est là, flottant un peu à côté d'une étrange tannière ou les chaînes et le pourpre règnent en maître. Tournoyant autour de lui-même, peinant à ouvrir ses yeux convenablement, les lieux s'imposent à lui.

Deux Nargoliths discutent et jouent aux cartes sur une table du fond, servi par une fillette Kheijanne sans voile. Elle traîne un peu des pieds, la petite Kheijanne. La chaîne qui pend à son cou est lourde pour son petit corps frêle... Sa robe est toute déchiré, si elle était longue avant, elle n'arrive qu'a à la mi-cuisse, désormais. Ses manches ne sont plus blanche, son dos n'est plus blanc mais teinté de sang. Elle peine à avancer, la petite Kheijanne. Mais elle garde le sourire, verres de vins en main qui jurent contre ses lèvres déssechés.

- Voilà, Maître, ajoute t'elle d'une voix douce mais craintive, ses beaux yeux bleu abaissés et évasifs.

- Grand manen, chère Miya. Ajouta l'un d'eux avec le sourire, tandis qu'il étirait la main vers la filette pour lui relever le menton, enfouissant son regard mauvâtre vers ses pupilles instables. Maintenant, dégage. Cracha t'il en repoussant aussitôt son délicat minois, faisant perdre pied à l'enfant qui détala aussitôt.

Elle détale, et détale. Elle détale et Lyan suit ses pas, les yeux écarquillés de frayeur, écarquillés des souvenirs qui lui revient petit à petit. Il flotte doucement derrière la Kheijanne de cinq ans à peine, qui trébuche de pas en pas. Il tente de venir à son aide, mais rien n'y fait. Sa présence est inconnue.

La gamine détale et s'enfonçe dans une petite maison aménagé de tissus et de planches.

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- Lyan ? Lyan ! T'es là ! Échappa sans tact Wilard, le propriétaire de sa demeure. Le Kardar se précipita vers l'enfant pour s'accroupir à ses côtés, tandis qu'il ouvrait ses yeux en larmes.

- M... monsieur Wilard ? Souffla t'il, toujours à demi assoupis.

Ses yeux se gonflèrent d'eau à nouveau. Observant d'un œil absent le Kardar, l'enfant ne perdit pas de temps pour l'enlacer vivement, passant ses bras autour du cou de l'adulte avant de s'y blottir. Faible, Lyan tremblait de tout son corps. Il tremblait d'effroi, de panique, de souvenir...

- Qu'est-ce que t'a, bon sang ?

- J'ai... fait un cauchemars horrible... souris piteusement le gamin en se serrant davantage, la tête pleine d'horreurs...
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Chapitre Deux : Sombrum

Chapitre Trois : Luk'Mar

Chapitre Quatre : Marché d'esclaves
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- Je veux pas, je veux pas me souvenir... souffla l'enfant en grossissant ses yeux, observant Xathwort qui, de toute sa hauteur, se dressait devant lui. Je veux pas !

Mais affaissé dans la neige, avec trop peu de tissus pour le couvrir convenablement, il ne pouvait faire autre chose qu'être attaqués par l'évidence de la situation.

- Je... je veux pas ! s'obstina t'il à ajouter, le corps tremblant de froid, tremblant d'hypothermie.

Son regard se voilait rapidement, ne voyant que blanc, que neige. Son corps refusait de lui obéir tant que l'engourdissement enlaçait son petit corps. Mais même sans moyens de bouger, même lorsqu'il sentait son cœur se fatiguer, la voix du Chancelier résonnait toujours aussi fort à ses oreilles. Il répétait, répétait sans cesse ce que Lyan tâchait d'oublier...

Et il les entendit jusqu'à sa dernière miette de conscience.
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MARCHÉ

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- Maître... souffla l'enfant en entrouvrant ses yeux, le corps brûlant de froid. À ses côtés, le Soigneur faisait semblant d'aller et de venir. Son corps était totalement bandé, protégeant sa peau brûlée de l'air ambiante. Articulant difficilement, l'enfant laissa fuir quelques larmes résignés.

- Maître... je... vous suis éternel.
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